Depuis les émeutes de la faim de 2008, il y a 12 ans, le Cameroun s’est doté d’une SNDR (Stratégie Nationale de Développement Rizicole) prévoyant une production de 650 000 tonnes en 2020. Malheureusement, notre production actuelle a stagné à seulement 140 000 tonnes, soit 1/4 de la demande nationale. Le bassin de Yagoua revendiquant environs 100 000 tonnes du total produit.
Cela aurait été au moins intéressant si cette production était injectée sur le marché local. Ce n’est malheureusement pas le cas, car le riz camerounais étant naturel, sans OGM et de meilleur goût; a toujours aiguisé l’appétit de la bourgeoisie Nigériane. Toutes les manœuvres sont utilisées pour que 90% de notre production du riz se retrouvent au Nigéria au détriment des ménages camerounais se contentant du riz bas de gamme importé de l’Asie malgré les effets néfastes sur notre économie fragilisée davantage par la crise sanitaire.
Il est important donc de savoir sur les 576 949 tonnes nécessaires pour la demande domestique en 2020, l’offre locale du riz blanchi se situe autour de 14 000 tonnes, soit seulement 3% de notre consommation.
IRISA (l’Interprofession des Risiers pour la Souveraineté Alimentaire), recommande en priorité que les acquis soient consolidés par la transformation de toute la production du riz local par les rizeries existantes; puis emblavées de nouvelles parcelles pour combler véritablement le gap.

PDG de la coopérative TPA, Promoteur de la marque “Logone Riz”